La grotte de Salabran | La Vallée de Campan (65)

Voilà déjà 2 ans que ce grand porche de grotte me fait de l’œil. Visible depuis la route D935, il apparaît sur votre gauche au dessus des falaises de Trassouet lorsque l’on arrive à hauteur du village de Sainte-Marie de Campan en venant de Bagnères-de-Bigorre.

Caché en grande partie par la végétation, et notamment par un grand arbre, l’accès à pied à ce porche est assez difficile. J’avais déjà tenté de l’atteindre depuis le sentier de randonnée qui part du Pont de la Moulette à la sortie de Sainte-Marie de Campan sur la route qui mène au col d’Aspin. L’opération s’était révélée infructueuse en essayant de suivre la courbe de niveau non loin de la grotte. Le terrain est très pentu et de nombreuses portions sont composées de falaises. Je n’avais pas pu trouver le bon passage pour atteindre la grotte et avait dû rebrousser chemin.

Cette fois, je tente l’escapade grottesque en partant directement depuis la route de Trassouet qui mène au site d’escalade des falaises de Trassouet. Après avoir franchi le petit pont qui enjambe la rivière de l’Adour, il est possible de se garer sur le bas côté à droite ou à gauche (aire de pique-nique) juste après le pont. Puis, j’ai commencer l’ascension en m’orientant directement tout droit en direction de la grotte en passant par cette portion de terrain visible depuis la route, composée d’une pente en herbe avec beaucoup de cailloux. IL faut progresser doucement car la pente est glissante avec toutes ces pierres. Le dénivelé est important et je coupe au plus court pour rejoindre le bosquet en face qui me permettra ensuite d’atteindre la grotte plus haut.

Il n’existe pas de sentier visible ni de kern pour se repérer, et il faut s’orienter au jugé. Après environ 45 minutes de montée (avec de nombreuses pauses pour reprendre mon souffle), j’atteins enfin le pied de la falaise après une lutte compliquée avec cette végétation assez dense à franchir dans le bosquet.

Parvenu au pied du porche, la grotte se prolonge à l’intérieur sur une vingtaine de mètres. Tout au fond de la cavité, sur la gauche, un petit gouffre d’environ 10 mètres de profondeur montre des indices de désobstruction effectuée par des spéléologues. On y voit notamment la présence de deux seaux rouillés tout au fond du trou ainsi qu’une cordelette toujours en place dans une petite galerie à mi-hauteur. Celle-ci a dû servir à ramener les sauts en hauteur pour en vider leur contenu. Je ne sais pas si une désobstruction est toujours en cours à l’heure actuelle mais l’ensemble des outils de désobstruction m’a l’air bien ancien. Il faudra que je me renseigne auprès du Comité départemental de Spéléologie local (CDS 65).

Bref, n’espérez pas réaliser une sortie spéléologie d’exception ici, vous allez être déçu malgré la présence de quelques concrétions mortes.

En revanche, le panorama offert sur la vallée de Campan depuis le porche de la grotte est magnifique et récompense tous les efforts effectués pour parvenir jusqu’ici.